Dans la mise en scène épurée de Zabou Breitman, c'est sa propre histoire qu'Isabelle Fruchart interprète : le parcours profondément touchant d'une renaissance et d'un retour à l'audition.

C'est l'histoire extraordinaire d'une redécouverte de la perception et des bruits du monde. Ce récit autobiographique, que la comédienne Isabelle Fruchart a écrit et qu'elle interprète avec drôlerie et intensité, se déploie sur scène comme une véritable épopée intime, comme un parcours initiatique palpitant.

Pendant 23 ans, confrontée au déni et à divers errements thérapeutiques, Isabelle Fruchart a vécu avec un handicap invisible qu'elle a tenté de surmonter par d'immenses efforts. Des efforts redoutables pour une comédienne à l'aube de son parcours ! À l'âge de 14 ans, elle est frappée de surdité, et le diagnostic n'est établi que douze ans plus tard : « 70% d'audition en moins à chaque oreille ». Grâce à l'avènement des outils numériques, elle peut enfin être appareillée à près de 40 ans. « Ce que j'entendais était tellement extraordinaire que j'ai immédiatement tenu un journal. », confie-t-elle. Pendant neuf mois elle rend compte à travers l'écriture de cette renaissance et de ce monde nouveau qui s'ouvre.

Dans un cocon de verdure, Zabou Breitman met en scène ce retour à l'audition avec une fine intelligence dramatique. Le jeu sonore ingénieux donne vie de l'intérieur à l'expérience de la comédienne, en évitant tout effet facile et toute émotion superflue.

Un théâtre touchant et juste, qui fait naître l'empathie et interroge la perception du monde, toujours approximative et toujours personnelle !

Revue de presse :
« Isabelle Fruchart voyage sur scène, entre concentration et grâce désinvolte. Dans les deux cas, elle nous prend par la main et nous embarque dans sa traversée »
Télérama - Emmanuelle Bouchez

« En adaptant Journal de ma nouvelle oreille, Zabou Breitman a su conserver d'une manière concise tout ce qu'il y a de profondeur, de désarroi, d'espérance, de situations cocasses, dans les aventures d'Isabelle Fruchart. »
Le Figaro - Armelle Héliot