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les fourberies de scapin

molière (1622-1673)


La carrière de Molière a été brève mais exceptionnellement féconde. Il a dominé la comédie du 17e siècle. Les fourberies de Scapin écrites en 1671, deux ans avant sa mort, très inspirées de la comédie italienne, furent un échec et ne connurent qu'un succès posthume. Vinrent ensuite Les femmes savantes (1672) et Le malade imaginaire (1673).
avec Denis Lavant, éblouissant dans le rôle de Scapin, Marc Paquien célèbre à merveille la partition de Molière autant que l'art du théâtre.

Aussi pertinent avec les auteurs classiques que contemporains, Marc Paquien propose une mise en scène réjouissante de l'avant-dernière pièce de Molière qui, tout en assumant pleinement et finement la farce, révèle toute la vérité et la densité humaines de la comédie, et toute sa poésie. Il installe l'action sous le ciel napolitain, au bord d'une jetée à l'écart de la ville. Là vit, dans une cahute bricolée et biscornue, le valet Scapin. Ce lieu isolé devient bientôt le centre de l'intrigue et d'un théâtre qui jubile de prendre à témoin spectateurs et aussi personnages.

Dans le rôle-titre, Denis Lavant, qui a l'âge de Molière lorsqu'il interpréta cet « habile ouvrier de ressorts et d'intrigues » en 1671, compose un Scapin enjoué tout en nuances et en assurance communicative. Après quelques cuisants démêlés avec la justice, il a renoncé à ses fourberies, et, s'il accepte de s'impliquer une dernière fois, c'est pour venir en aide à la jeunesse et à l'amour, contre la tyrannie de pères. Par son habileté, Scapin, vagabond déclassé, venge aussi les gens de peu. Et la mise en scène fait écho aux admirables comédies italiennes des années 1950 à 1970 où surgit un rire salutaire, et où s'invitent quelques traits de la commedia dell'arte, si chère à Molière.

À travers un jeu théâtral parfaitement équilibré et à travers cet ancrage italien de la mise en scène, à la fois lumineux et touchant - par exemple les joyeuses chansons populaires des Pouilles -, on redécouvre le texte, sans qu'il soit actualisé, à cet endroit intemporel de la joie et de l'émerveillement. Un bonheur !




de molière
mise en scène : marc paquien
décor : gérard didier
lumières : dominique bruguiere
costumes : claire risterucci
maquillage et coiffure : nathy polak
son : xavier jacquot
chant : anne fischer
assistante à la mise en scène : julie pouillon
avec : benjamin jungers, bertrand poncet, denis lavant, lode thiery, manon raffaelli, anne fischer, jean-paul muel, daniel martin, maxime taffanel, elsa guedj

Production : Les Petites Heures
Coproduction : Les Célestins - Théâtre de Lyon / Théâtre de Namur / Théâtre des Sablons - Neuilly-sur-Seine Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National-Paris, de l'École Nationale Supérieure d'Art Dramatique-Montpellier, de l'École de la Comédie de Saint-Étienne (Dièse Rhône Alpes) et du Centre des Arts Scéniques-Mons
Remerciements : Martine Spangaro, Guillaume Gras, Opéra national de Paris et Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis




Durée : 2h
































COMÉDIE DE PICARDIE
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drac hauts de france
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