Après Je marche dans la nuit par un chemin mauvais, Ahmed Madani aborde la question de l'embrigadement des jeunes femmes et du fanatisme religieux. Un spectacle tout public à recommander dès l'adolescence.
C'est un théâtre profondément singulier que crée Ahmed Madani, un théâtre à la fois accessible à tous et exigeant, ancré dans une quête rigoureuse qui n'élude rien des complexités de l'existence et cherche à comprendre le monde. Dans le prolongement de
Illumination(s) et
F(l)ammes, il développe avec cette création ses questionnements sur la
jeunesse des quartiers populaires, hélas dictés par l'horreur des attentats terroristes.
J'ai rencontré Dieu sur facebook affronte donc la question du fanatisme religieux, de la violence, de l'embrigadement des jeunes femmes, à travers une relation qui se délite entre une mère et sa fille adolescente. Alors que la mère s'est émancipée du poids des traditions, la fille, choquée par la disparition accidentelle de sa meilleure amie, se laisse approcher sur la toile par un mystérieux Amar. «
C'est une fable sur les faux-semblants, les mensonges, l'aveuglement et la liberté. » confie l'auteur et metteur en scène.
Entre plongées dans le vécu et moments narratifs, fiction et poésie expriment et décryptent cette immense faillite, sans désespérance, en laissant transparaître «
le grotesque, le ridicule, la folie, la force de vie et la résistance à l'abattement ». Pour malgré tout laisser émerger au creux du cœur la possibilité de s'extirper de la tragédie.