accueil
«On dit communément des rois qu’ils ont le bras long ; je voudrais bien qu’on en pût dire autant de leurs oreilles». Pour alerter ses contemporains sur les injustices qui gangrènent la société, l’auteur des Voyages de Gulliver n’a eu de cesse de manier un humour mordant et provocant, à la hauteur de son indignation farouche. Lorsqu’il publie sa Modeste proposition concernant les enfants des classes pauvres, en 1729, l’Irlande, qu’il défend âprement, est en proie à la famine dans l’indifférence du pouvoir de Londres.
Le metteur en scène François Rancillac et le comédien David Gabison s’inspirent de plusieurs textes swiftiens et adaptent pour la scène cette proposition avec une rigueur ironique.
Le spectateur est convié à assister à une docte conférence, devant un tableau noir, où, chiffres à l’appui - il connaît ses dossiers - notre raisonneur éclairé expose sa solution, parfaitement encadrée par les lois du marché, pour résoudre le problème des pauvres. Ceux-ci ayant beaucoup d’enfants, il s’agit d’ôter à la charge parentale cent mille enfants de pauvres en les transformant en mets pour les riches. A l’âge de un an, les bébés constituent «un plat délicieux».
Une industrie salvatrice, et une démonstration magistrale face à l’obscénité cruelle du monde!




Du 20 au 24 mai

mardi 20 à 20h30
mercredi 21 à 19h30
jeudi 22 à 20h30
vendredi 23 à 20h30
samedi 24 à 20h30




Durée : 1h




Jonathan Swift (1667-1745)

Jonathan Swift a donné à la polémique la force du génie. Il est né à Dublin en 1667. Après une formation universitaire, il quitte l’Irlande pour le comté de Leicester. En 1701, il publie son premier pamphlet politique, Discours sur les luttes et les dissensions entre nobles et gens communs à Athènes et à Rome, ouvrage dans lequel il prend nettement position pour les Wighs. La chute des Tories en 1714 rend définitif son exil en Irlande. Dès lors, il défend son pays et publie un nombre important d’ouvrages politiques, jusqu’à sa mort en 1745.
«Le rire de Swift se dresse et résonne face à l’obscénité et à l’horreur du monde».
Julien Green




Traduction Emile Pons - Editions Gallimard
projet et adaptation
de David Gabison
Mise en scène :
François Rancillac
le portrait de Jonathan Swift est de
François Fontaine d’après John Markham

Avec : David Gabison

production La Comédie de Saint-Étienne - CDN




tri-angles : creation graphiquecredits
  Modalités
  Bulletin d'abonnement
  Memento
  Informations pratiques
  Fiche technique