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À travers ce diptyque vibrant qui unit deux pièces - Plus qu'un jour de Joseph Conrad et La corde d'Eugene O'Neill -, Jean-Yves Ruf interroge et éclaire l'échec de la transmission entre père et fils.

Admirateur de l'écriture de Joseph Conrad, Jean-Yves Ruf a découvert grâce à un ami comédien Plus qu'un jour, pièce méconnue de l'immense auteur. Une fable concise, profonde, à haute densité, explorant l'échec de la transmission entre un père recroquevillé sur ses rêves et ses certitudes et un fils qui choisit la fuite et la solitude. Pendant l'absence du fils parti en mer durant de longues années, le père fantasme sur des retrouvailles apaisées, imagine son mariage avec la dévouée voisine, mais le scénario rêvé se fracasse sur le réel.

Pour compléter cette parabole implacable, il a choisi La corde, texte cousin du dramaturge américain Eugene O'Neill. Prix Nobel de littérature en 1936, cet autre poète marin met en jeu lui aussi la relation entre un père et son fils, des êtres en souffrance happés par la cruauté des passions et des conflits. Périphérique chez Conrad, le sujet de l'argent s'avère obsessionnel chez O'Neill et génère une brutalité sans issue.

Par leur réalisme symbolique et leur puissance poétique, les deux pièces touchent à l'essence des vérités humaines. C'est pourquoi dans une scénographie simple et évolutive, Jean-Yves Ruf dépasse le champ proprement réaliste pour atteindre une force archaïque. Avec notamment Jérôme Derre, Vincent Mourlon, Fred Ulysse.

Une mise en scène vibrante et aiguë où les résonances entre les deux pièces éclairent chacune d'entre elles d'une manière saisissante, au-delà du visible.

Billetterie

VIDÉO DE PRÉSENTATION
(répétitions)

REVUE DE PRESSE
« Une mise en scène picturale et implacable au service d'une langue aussi rugueuse que belle. Jean-Yves Ruf ne fait aucune concession à la rugosité des textes tout en insufflant de jolis moments de poésie. »
La Terrasse - Isabelle Stibbe

« Les très bons comédiens et la mise en scène sobre et épurée de Jean-Yves Ruf donne au spectacle une véritable grandeur tragique. »
www.froggydelight.com - Nicolas Arnstam

« Fasciné par le jeu habité des comédiens, saisi par cette mise en scène âpre et sobre, on se laisse totalement happé, séduire par cette mise en abyme des rapports familiaux, qui fait forcément écho à nos propres ressentiments, nos angoisses les plus intimes. Les fils prodigues de Jean-Yves Ruf, un moment de théâtre terriblement ravageur et captivant. »
Mediapart - Olivier Fregaville

« Ce qui fait la force du spectacle de Jean-Yves Ruf, c'est non seulement la présence forte, posée et sensuelle de chacun des comédiens – Djamel Belghazi pour le beau-fils dubitatif, Jérôme Derre et Fred Ulysse pour les affreux patriarches, repliés sur leur obsession, et Vincent Mourlon pour les fils libres et intrépides -, mais encore la puissance de la langue traduite par Françoise Morvan – un autre personnage en soi. »
Hotello - Véronique Hotte

« Par un jeu de résonnances mutuelles, les deux textes se répondent. La mise en scène rigoureuse et la direction d'acteurs précise de Jean-Yves Ruf les rend à la fois distincts et enchevêtrés par le truchement de renvois successifs et par l'organisation d'un espace scénique qui contient les deux univers. »
Théâtrorama - Dany Toubiana